Les alignements de Carnac
Parcourez le plus grand ensemble mégalithique de ce type au monde, haut-lieu de la préhistoire européenne.
Des sites parmi les premiers protégés par l'État. L'approche scientifique de Prosper Mérimée, inspecteur des monuments historiques, pousse l'État à mener à partir de 1830 une politique d'acquisition et de conservation des mégalithes.
Au XXIe siècle, les sites bénéficient de restaurations et de projets d'aménagements.
Des temples néolithiques.
Des études récentes ont permis de rattacher l'histoire de ces sites aux évolutions intervenues au cours du Néolithique, dans une période qui marque le début de la vie sédentaire. Les files de menhirs permettent le cheminement vers un espace considéré comme sacré : les enceintes. Les dolmens ont une fonction funéraire
Histoire du monument
Les pierres dressées de Carnac, organisées en systèmes complexes sur un vaste territoire soigneusement choisi à l'époque néolithique, n'ont pas encore révélé leur(s) raison(s) d'être.
Ces ensembles monumentaux, protégés au titre des Monuments Historiques depuis la fin du XIXe siècle, sont aujourd'hui considérés comme les vestiges d'architectures élaborées en connexion avec des monuments funéraires encore présents aux abords ou au sein même des files de monolithes.
Véritables « champs de mémoire » matérialisant une frontière, autant physique que mentale, les alignements de Carnac incarnent encore de nos jours un défi scientifique pour l'archéologie : l'idée du temple en ruine, apparue dés le XIXe siècle, s'efface progressivement. Apparaît alors une notion nouvelle, inédite, le site de « passage », le seuil, marquant la rupture entre deux espaces, deux mondes.
En effet, la relation intime que ces monuments entretiennent avec leur environnement direct est une piste de recherche privilégiée qui, très rapidement, a fait apparaître des concordances troublantes entre chacun des trois grands ensembles de Carnac : la répétition d’un schéma général traduit certainement une volonté d’affirmer fortement le même message.
Le tumulus Saint Michel de Carnac
Prés de 35 000 m3 de matériaux savamment agencés dés le début du 5e millénaire avant notre ère constituent la colline artificielle sur laquelle trône une chapelle dédiée à l’archange Saint-Michel.
Cette architecture funéraire monumentale destinée à une personnalité de l’époque incarne de façon spectaculaire à la fois, des compétences techniques remarquables, une motivation particulièrement aboutie des bâtisseurs, et surtout une hiérarchie sociale attestée par la qualité du mobilier retrouvé à l’intérieur.
En effet, le tumulus Saint-Michel, fouillé par les archéologues dans la seconde moitié du XIXe siècle et au tournant du XXe siècle, correspond bien à une sépulture de dimensions gigantesques à l’origine destinée à une seule personne, et renfermant un ensemble d’objets de prestige. La matière première de ces objets (jadéite italienne par exemple) associée à la finesse du polissage témoignent du rang social particulièrement élevé du défunt.
Le choix de l’emplacement de la sépulture participe pleinement à sa dimension exceptionnelle : le point culminant du territoire. Ainsi visible de tous et de partout, le monument restauré par le Centre des monuments nationaux, permet, une fois le sommet atteint, de bénéficier d’un panorama unique.
Une dizaine de monuments en dotation autour des alignements sont moins connus et parfois peu accessibles mais certains méritent d’être valorisés auprès du public comme les Tumulus du Moustoir et de Crucuny…
Houat et sa petite sœur, Hoëdic, n’ont pas toujours été des îles. Au mésolithique, elles étaient reliées à la presqu’île de Quiberon. Aujourd’hui, 15 km les séparent du continent. Convoitée par les Anglais, l’île fut occupée au 17e et 18e siècles : les vestiges d’un fort sont encore repérables. En 1822, l’île adopte une organisation originale, formalisée par la « Charte de Hoëdic » : elle devient une théocratie, régie par le recteur. Une forme d’indépendance encore perceptible, qui n’empêche pas le partage !